zinzin

1. zinzin [ zɛ̃zɛ̃ ] n. et adj.

• 1914-1918; onomat.

1 ♦ N. m. Arg. milit. Vieilli Obus, canon; engin bruyant.

2 ♦ N. m. (1945) Chose dont le nom échappe; objet quelconque. ⇒ bidule, machin, 1. truc.

3 ♦ Adj. inv. (1967) Un peu fou, bizarre. ⇒ cinglé, toqué. Elle est un peu zinzin. — N. Une bande de zinzins.

zinzin 2. zinzin [ zɛ̃zɛ̃ ] n. m.

• v. 1960; abrév. phonétique de les (ou des) investisseurs institutionnels, avec les [z] de liaison

♦ Fin. Grand organisme, institution financière qui, par nature, place une grande partie de ses ressources en valeurs mobilières, et influe ainsi sur l'évolution des cours boursiers.

● zinzin nom masculin (onomatopée) Familier Appareil bruyant. Désigne n'importe quel objet. ● zinzin adjectif et nom Familier. Qui est bizarre, un peu fou. ● zinzin nom masculin (abréviation phonétique plaisante) Familier. Nom donné à la Bourse aux investisseurs institutionnels.

I.

⇒ZINZIN¹, subst. masc.

Pop., fam.

A. — 1. Arg. milit., vieilli. Engin bruyant (obus, canon, etc.); en partic., tir d'artillerie. Nous, on n'a eu que de la mitrailleuse. Mais à la 19 ils ont eu du zinzin (MONTHERL., Songe, 1922, p. 141).

2. Bal populaire, orchestre très bruyant. Synon. bastringue. Pour filer d'un zinzin, ce n'est, grand Dieu, pas si tard (BUTOR, Passage Milan, 1954, p. 201).

3. Bruit continu et lancinant. Une mouche. Vous n'avez pas entendu le zinzin qu'elle vient de faire? (AYMÉ, Mouche, 1957, p. 205).

B. — Objet quelconque qu'on ne peut ou qu'on ne veut pas désigner. Synon. fam. bidule, machin, truc. Maurice Baquet est premier prix de violoncelle au Conservatoire de Lyon, je vous parle de ça, il y a belle lurette. Son zinzin et lui, c'est une grande histoire d'amitié qui dure, de scène en scène, au petit bonheur la France (Télérama, 30 oct. 1985, p. 52).

— En partic. Objet, appareil bruyant. Tu n'as vraiment rien de mieux à faire?... Que d'écouter ton... zinzin? Tu m'entends? (BAYON, Le Lycéen, Paris, Quai Voltaire, 1987, p. 149).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. a) 1914-18 « engin bruyant: moteur d'avion, obus, tank, char d'assaut » (ESN. Poilu, pp. 551-552 et p. 594); b) id. « bruit » (ibid., p. 554); c) id. aller au zinzin « aller à l'assaut » (ibid., p. 594); 2. 1954 « bal populaire » (BUTOR, loc. cit.). Onomat. évoquant un bruit.

II.

⇒ZINZIN², adj.

Un peu fou, un peu bizarre. Synon. fam. dingue, louf(oque). Une sorte d'armoise, me semble. Mais les plantes, tu sais, je les reconnais plus si bien... C'est dingo, zinzin, sinoque! (J.-L. DEGAUDENZI, Zone, 1987, p. 181). Empl. subst. Nous on s'en occupe pas. On sait jamais avec les zinzins (Y. QUÉFFELEC, Les Noces barbares, 1989 [1985], p. 301).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1967 (Pt ROB.). Mot expr., peut-être de même orig. que zinzin¹, avec peut-être infl. de zozo.

III.

⇒ZINZIN³, subst. masc.

Arg. de la bourse., gén. au plur. Opérateur qui joue un rôle important dans l'évolution des cours en investissant de grosses sommes d'argent pour le compte de sociétés et d'organismes (banques, compagnies d'assurance, etc.). L'arrivée des « zinzins » — surnom des investisseurs institutionnels, sociétés ou grands groupes — et de quelques industriels étrangers, vers 1982, a bouleversé le paysage viti-vinicole du Bordelais (Télé Star, 27 août 1990, p. 94, col. 1).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. Ca 1960 (d'apr. GILB. 1980). Abrév. plais. faite à partir du syntagme des investisseurs institutionnels, avec les liaisons en z.

1. zinzin [zɛ̃zɛ̃] n. m. et adj.

ÉTYM. 1914-1918; onomatopée.

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♦ Familier.

1 a Vieilli (argot milit., 1914-1918). Engin bruyant (obus, canon, char d'assaut, etc.).

b Bruit continu (en particulier : bourdonnement, sifflement), musique lancinante, etc.

1 Le boucher sommeillait au creux d'une escalope, bercé par le zinzin des mouches bleues.

René Fallet, le Triporteur, p. 10.

♦ Objet, appareil produisant un tel bruit. || C'est exaspérant, ce zinzin qui grésille. || Arrête ce zinzin !

2 Dans un bistrot de la rue de Ponthieu, où des adolescents s'esclaffaient autour des billes électriques d'un zinzin.

Geneviève Dormann, la Passion selon Saint Jules, p. 23.

c Par ext. Bastringue, bal populaire, orchestre bruyant. || « Les “zinzins” sont populaires ici, explique un étudiant, on vient pour draguer, boire, danser, oublier que la vie n'est pas marrante. Exactement comme des prolos dans un bal du samedi » (le Monde, 21 juin 1978, in P. Gilbert).

2 (1945). Chose dont le nom échappe; objet quelconque. ⇒ Bidule, machin, truc. || Ça sert à quoi, ce zinzin ? || Le ressort du zinzin qui ferme la porte est cassé.

3 C'était un très beau phono, tout en chêne épais avec des moulures et des zinzins faits à la main.

Cavanna, les Ritals, p. 78.

3 Adj. invar. Un peu fou, bizarre. ⇒ Cinglé, toqué. || Elle est un peu zinzin. — N. || C'est un vrai zinzin, une zinzin.

4 — Marceau, il paraît que c'est grave, un voile au poumon. Tu devrais le dire…

— T'es zinzin, non ? C'est rien.

R. Sabatier, Trois sucettes à la menthe, p. 200.

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HOM. 2. Zinzin.

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2. zinzin [zɛ̃zɛ̃] n. m.

ÉTYM. V. 1960, P. Gilbert; abrév. phonétique de les (ou des) investisseurs institutionnels, avec les liaisons en z.

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♦ Argot de la Bourse. Société ou organisme (banque, société d'assurances, Caisse des dépôts, etc.) amené par nature à investir des sommes importantes et jouant de ce fait un rôle considérable dans l'évolution des cours de Bourse.

REM. S'emploie la plupart du temps au pluriel : les zinzins.

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HOM. 1. Zinzin.

Encyclopédie Universelle. 2012.